31 décembre 2010

25 décembre 2010 : en mer

On passe le dernier jour de la croisière, en mer. On remonte vers le nord en direction de Porto Rico. Le 25 décembre correspond à une journée comme les autres, les menus proposent pizza et hamburger, les activités ne sont guère festives.

C'est aussi, la journée des bilans, on fait les comptes et on se dit qu'une croisière correspond à une "pompe à fric" ! Désolé pour l'expression mais tous les tarifs sont prohibitifs, voire exagérés : le litre d’Evian coûte 4,6$, 20 $ pour une photographie 8x15 cn, 39$ l’heure de communication internet, 15$ le verre de vin californien !  

La veille, on nous a donné des enveloppes à remettre à nos "serviteurs".  Nous devons les garnir à raison de 3,5 $/jour pour la femme de chambre et le garçon de salle, 1,75 $/jour pour le porteur d'eau et 0,75 $/jour pour le chef de rang du restaurant, soit un total de 68 $ pour la semaine. Il est indispensable de prévoir cette dépense au préalable.

la salle des restaurants pssède 3 niveaux et permet d'acceuillir 1500 convives

30 décembre 2010

24 decembre 2010 : Castries sous la pluie

Nous accostons  à Castries, la capitale-port de St. Lucie, île volcanique de 620 km² comptant 150 000 habitants environ. Le Queen Elisabeth II, paquebot construit à St Nazaire, est à quai. St. Lucie au sud de la Martinique, a été l’objet d’âpres luttes d’influence entre le Royaume-Uni et la France jusqu’en 1814, où elle devient possession britannique  et ceci jusqu’en 1979.
Le ciel est « bouché », les nuages bas donnent d’incessantes averses ; je tente une sortie mais la pluie battante a raison de mon courage ; je n’ai pas pu dépasser le shopping center au pied du paquebot. Au pied du navire, les mêmes boutiques de duty free et de souvenirs sont présentes. Une boutique présentant des céramiques semblent attirer l'attention, des artisans locaux y vendent de belles pièces, magnifiquement décorées.  La ville de Castries est centrée sur son port et autour d'une baie. L’habitat s'acroche aux versants, les maisons sont  comme suspendues.
le paquebot Queen Elisabeth II à Castries, sous la pluie

Une journée sans escale est l’occasion de visiter le paquebot, je découvre la chapelle au 15° pont, les salles de jeux et on profite de la salle de sport, du spa et du sauna (65°). Les activités proposées, sont nombreuses, mais tournent autour du "culte" du corps et des jeux d’argent. La journée débute à 8h00  Yoga
8h30 Marche : Walk-a-Mile
9h00 Exercices Pilates
9h30 Séminaire : beaux yeux
10h00 Séminaire : santé et pertes de poids
10h15 Séminaire : Acuponcture
10h30 Tournoi Mini golf
11h00  Royal Bingo : Le jeu commence
11h45 Séminaire : Cellulite
12h30 Présentation d’œuvres d’art pour la vente aux enchères
13h00 Séminaire : Brûlez des calories plus vite / Tournoi de machines à sous au Casino Royal
13h45 Concours : M. jambes sexy
14h00 Peinture sur visage / cours de danse
15h00 Tournoi de blackjack, Casino Royal
Les activités se terminent à minuit avec la Tombola lotto live au casino Royal. En tout cas, l’ambiance à bord est conviviale, les animations musicales et la serviabilité des membres d’équipage y contribuent.

23 décembre 2010 : St. George's, île de Grenade

L’île de Grenade est la dernière île au sud des Petites Antilles (The West Indies). Le ciel est couvert et la pluie nous accueille : ambiance tropicale humide garantie ! Cette île volcanique possède un relief accidenté et une végétation dense. Au fond d’une baie, St George's correspond à la porte d’entrée de l’île (grâce à son port), la ville est totalement tournée vers la mer. Surplombée par une citadelle, la cité est escarpée possédant un style britannique affirmé, en fait les bâtiments doivent dater de l’époque coloniale. A première vue, l’île semble « endormie » ; ici, les sempiternelles boutiques de luxe (Milano, Diamonds international, Richie’s fine jewelry…) ont laissé la place aux magasins de souvenirs hétéroclites (visiblement tenues par des « locaux »). Le tourisme semble balbutier et l’île vante plutôt ses atouts environnementaux : cascades, forêts, ses productions locales… Cette île mériterait également qu’on s’y arrête plusieurs jours, afin d’y découvrir ses aménités et son ambiance calme.

paysage côtier de Grenade

les paquebots sont dans la ville de St. George's


la baie abritée de St. Georges avec ses installations portuaires


St George's, un style colonial affirmé
La journée fut maussade, on dirait que le temps change, en devenant plus humide.

22 décembre 2010 : Basse-Terre, St Kitts

Nous voici à St Christophe aujourd'hui St Kitts (depuis 1983), l'atmosphère est limpide. Cette ville ressemble à Basse-Terre en Guadeloupe, toutes les deux sont au pied d’une Soufrière. Les gens apparaissent gentils (friendly), nous ne sommes pas dans une "usine à touristes", mais sur une île tropicale authentique, avec ses cases en bois colorées, avec ses vendeuses de légumes ou de vêtements sur les trottoirs. Les voitures japonaises et coréennes ont remplacé les "belles gourmandes" américaines, la vie semble plus modeste et calme. Au détour d'une rue, passe une Rolls noire avec le drapeau du pays...un gros homme "encravaté" est assis à l'intérieur :  le Premier ministre se rend à son boulot ! Cette île mérite qu'on s'y arrête quelques jours afin d'y découvrir son ambiance, sa cuisine et ses monuments (4 siècles de colonisation laissent des traces indélébiles).

vue sur Basse-Terre et sur l'île de St. Christophe

 
l'office du tourisme et l'inévitable shopping center au pied du paquebot

la maison de l'indépendance

 rue utilisée pour l'écoulement des eaux

case créole surélevée

21 décembre : St. Maarten

A 8 heures, nous accostons à St Maarten entre un paquebot de Disney et un Norvégien (compagnie NCL), l'île est présentée dans les dépliants touristiques, comme un modèle d'harmonie entre les deux nations « possédant » les 70 km² de territoire insulaire !

 Arrivée à  Philipsburg, on rencontre un café français sympathique, « Chez Delphine », l'ambiance semble être retro, on y écoute Gainsbourg, Bourvil et Piaf... quelques french boys causent des dernières nouvelles, ils évoquent les 3 "grosses" journées en perspective grâce aux nombreux paquebots attendus !
En déambulant sur le water front, on m'accoste pour me proposer un parasol et de la bière pour 10 dollars, je décline, "no thank You" ! je dois améliorer mon anglais…

le front de mer de Philipsburg le matin

Le water front, longe l'avenue commerçante de Philipsburg, une odeur d'encens remplie l'air. Les boutiques sont tenues par des "Indiens", mais on remarque aussi quelques Chinois et des Libano-syriens ! Le secteur   de l'économie touristique semble florissant et les natifs sont livreurs, taximen ou ils cherchent des jobs à la journée ! La mondialisation intensifie les échanges, fait se rencontrer les peuples et les biens de consommation, mais elle semble "aveugle" aux inégalités sociales….
Le St Maarten national héritage fondation se situe dans une petit rue piétionne ombragée, l'endroit est sympa ! Les familles avec enfants y passent pour y acheter un souvenir, on peut remarquer le va et vient des livreurs transportant leurs cartons de souvenirs.  Les emballages portent la mention "MIAMI SOUVENIRS". Décidément, la Caraïbe semble "livrée" aux Etats-Unis par sa clientèle, ses voitures, son dollar, sa bouffe et mêmes ses souvenirs ! 
Que recherchent les croisiéristes ? Un dépaysement, une récréation et une rupture avec leur quotidien. Sommes-nous dans une nouvelle culture hédoniste ? Prendre soin de soi dans une salle de sport, un solarium, un spa... se faire plaisir en consommant une montagne de nourritures, acheter des objets "duty free" ou boire des bières sur une plage...  

20 décembre 2010 : Saint-Thomas

Nous accostons à Charlotte Amélie, capitale des îles Vierges américaines (St Thomas), une ancienne cité de corsaires avec ses entrepôts de contrebande, l’île a été reconvertie en « paradis" pour touristes nord-américains. Des rues entières sont consacrées à des boutiques de luxe, notamment des joailleries, le diamant se vend bien ici...!! Entre 2 boutiques de diam’s, on trouve une boutique de montres (dénommée little Swizeland), puis une boutique d'alcool etc. Les gens qui déambulent ont en majorité la soixantaine, sans doute les retraités de la middle class nord-américaine et quelques jeunes couples cherchant « une affaire ». Dans les boutiques, le personnel ne semble guère originaire de la Caraïbe, des Pakistanais, des Indiens, des Chinois... je poursuis ma visite.

A Charlotte Amélie, 5 paquebots sont à quai

taxis attendant les excurcionnistes devant les paquebots


Après la place  du marché, les bâtiments changent d'aspect, les boutiques disparaissent ; cela devient plus sinistre. Arrivant devant le cimetière de St Thomas, je décide de le traverser, des tombes à l’infini sans décor, de simples boites en béton posées sur le sable, parfois un petit drapeau états-unien flotte dessus !

allée central du cimetière de St. Thomas, ïles Vierges Américaines

les tombes des anciens soldats porte le drapeau états-unien
Sur le chemin du retour, je m'arrête pour prendre une bière.... Tout compte fait, les immigrés travaillent dans les boutiques de luxe et les natifs sont les porteurs, les livreurs, les taximen et les flics (: Police Island Virgin). Peut-on dire que la société touristique ressemble à  un monde importé ?
les plus grandes marques sont présentes à Saint-Thomas : Cartier, Rolex, Louis Vuitton

La voie de circulation principale longe le front de mer, elle est enconbrée de Pick up, de 4x4 et de Van géants de marques américaines, toutes ses véhiculent consomment émormément d'essence. L'idée du développement durable n'est pas encore arrivé jusqu’ici ! Le commandant du paquebot organise une fête ce soir, veste et cravate sont de rigueur.

la société de consommation cotoie le passé

 
les croyances s'affichent sur les taxis

les véhicules de pompier ont été décorés pour noël

la baie de Charlotte Amélie en fin d'après-midi

29 décembre 2010

19 décembre 2010 : « On ne nous dit pas tout »

"VIVEZ DES EXPERIENCES INCROYABLES A BORD D'UN NAVIRE DE CROISIERE"

Mon premier récit  sera l’histoire d’une croisière dans la Caraïbe, à bord de l’Adventure of the Seas de la Royal Caribbean International du 19 au 26 décembre  2010.


PREMIERE JOURNEE : Lorsqu’on vend une croisière, certains aspects ne sont pas évoqués, notamment les longues files d’attente. La première journée correspond à celle des multiples stations immobiles : on fait la queue pour prendre son charter, pour sortir de l'aéroport de destination, pour prendre son bus, pour déposer ses bagages au boat, pour obtenir son sea pass (contre empreinte de la CB) et pour manger....bref des heures d'attentes. 7 heures après le départ, on pénètre dans le paquebot, l'Adventure of the Seas : 311 mètres de longueur, 140 000 tonnes, 15 ponts (desk), 3114 passagers, 1181 membres d'équipage, une ville en soi, avec une dizaine de restaurants, ses boutiques duty free, son casino, ses piscines. A 18 heures, exercice d'évacuation, nous quittons notre cabine, numéro 7217 pour nous rassembler afin d’assister à une leçon : comment enfiler un gilet de sauvetage  ?  A 19h30, réunion avec le staff, premières doléances.... on apprend que les Guadeloupéens sont prévus au deuxième service du soir pour le diner (vers 20h30)... rendez-vous au resto gastronomique le « Vivaldi » table 289, ou nous faisons la connaissance de notre maitre d'hôtel, Lynell (originaire des Philippines) et de notre porteur d’eau, Wilberto (originaire du Pérou). Très rapidement on comprend, que l'appelation gastronomique du restaurant n’est qu’une façade,  mais on sert une cuisine internationale « préfabriquée » voire surgelée. Les plats qui nous sont proposés possèdent des consonances françaises, italiennes, grecques (par exemple "escargots à la bourguignonne").

galerie à l'intérieur du navire, une véritable rue avec commerces

le paquebot à quai à Charlotte Amélie